Le dépistage du cancer de la prostate est déjà un dépistage de masse
Publié par La Pharmacienne le Avril 02 2009 19:43:50
Le dépistage individuel du cancer de la prostate a déjà atteint l'ampleur d'un dépistage de masse et il s'agit davantage d'améliorer son efficacité plutôt que d'étendre...


Nouvelles étendues

Le dépistage individuel du cancer de la prostate a déjà atteint l'ampleur d'un dépistage de masse et il s'agit davantage d'améliorer son efficacité plutôt que d'étendre son développement quantitatif, selon un rapport parlementaire rendu public mercredi.



Le dépistage, qui concerne déjà des millions d'hommes a déjà "atteint l'ampleur d'un dépistage de masse" en France, selon ce document de près de 400 pages sur le dépistage du cancer de prostate et son traitement.

"90%" des hommes concernés - entre 50 et 70 ans - ont déjà eu un test de dépistage sanguin appelé "PSA", a relevé le professeur Bernard Debré qui a présenté les 13 recommandations pour "améliorer" ce dépistage (organisation, standardisation des tests, développement des guides de prise en charge...) et "préparer" le passage au "dépistage systématique" organisé, comme il en existe un pour le cancer du sein.

Le député urologue a notamment insisté sur l'importance de la formation continue des médecins. Si 90% des médecins généralistes prescrivent régulièrement le test de dépistage pour ce cancer, dans "environ 40% des cas il n'y a pas d'examen clinique (ndlr : toucher rectal)", déplore ce spécialiste. C'est un peu comme si le gynécologue ne faisait pas d'examen gynécologique, a-t-il expliqué.

L'Assurance maladie (régime général) rembourse chaque année 3,5 millions de tests de dépistage. Mais, au total, le rapport évalue entre 7 et 8 millions le nombre de tests PSA prescrits chaque année.

Le rapport de l'Office parlementaire d'évaluation des politiques de santé (OPEPS) note de "très grandes disparités régionales" avec des régions à forte activité de dépistage telles l'Alsace, la région PACA et l'Ile-de-France et d'autres peu actives comme la Bretagne ou le Poitou-Charentes.

AFP