Moins de force musculaire lorsque le taux de vitamine D est bas ?
Publié par Rosette le Mai 07 2009 09:07:31
Le rôle de la vitamine D dans l’absorption du calcium, le développement du squelette et sa minéralisation n’est plus à démontrer. Alors que le déficit en vitamine D connaît...

Nouvelles étendues

Le rôle de la vitamine D dans l’absorption du calcium, le développement du squelette et sa minéralisation n’est plus à démontrer. Alors que le déficit en vitamine D connaît une recrudescence dans les pays européens, des études mettent en évidence des conséquences plus larges de la carence en vitamine D, dépassant le traditionnel impact osseux.

Ce travail avait pour objectif d’analyser l’association entre le taux plasmatique de 25 (OH)D et les force et puissance musculaires à l’adolescence. Il s’agissait d’une étude transversale réalisée en population générale dans le cadre d’un établissement scolaire. Le recrutement a concerné 99 filles âgées de 12 à 14 ans, en post ménarche, ne présentant aucun signe ou symptôme particulier susceptible d’évoquer une carence en vitamine D. La contractilité musculaire a été étudiée par l’analyse de la force et de la puissance du saut (jumping mechanography). Les muscles proximaux mis en jeu pour le saut sont ceux qui sont le plus affectés par la carence en vitamine D chez les personnes âgées. Dans ce groupe de jeunes filles, la valeur médiane du taux plasmique de vitamine D était de 21,3 mmol/l (2,5 à 88,5) et 75 % des filles avaient un taux faible de vitamine D. Le taux de PTH médian était de 3,7 pmol/l.

Après prise en compte de la stature, on retrouvait une corrélation positive entre les taux de vitamine D et :

- la vitesse du saut (p = 0,002)
- la hauteur du saut (p = 0,005)
- la puissance musculaire (p = 0,003)
- l’index de Fitness (p = 0,003)
- la force musculaire (p = 0,05)

Il existait également une corrélation négative entre la vitesse du saut et le taux de PTH (p = 0,04).

Ces résultats suggèrent que la contractilité musculaire peut être affectée par le statut en vitamine D chez des adolescentes asymptomatiques par ailleurs.

Cependant une relation causale ne peut être affirmée par cette étude transversale.

Cette étude retrouve une association entre la fonction musculaire et les taux de vitamine D à l’adolescence : la force et la puissance musculaire sont d’autant plus faibles que le taux de vitamine D est bas.

Dr Laurence Du Pasquier