Un vaccin contre le cancer de prostate à l’horizon ?
Publié par Rosette le Juin 09 2009 07:32:05
Voici le retour sur le devant de la scène de Provenge (sipuleucel-T), un « vaccin » qui conduit le système immunitaire à reconnaître et attaquer les cellules du cancer...

Nouvelles étendues

Voici le retour sur le devant de la scène de Provenge (sipuleucel-T), un « vaccin » qui conduit le système immunitaire à reconnaître et attaquer les cellules du cancer de la prostate.

En effet lors de la dernière réunion de l’American Urological Association ont été présentés, le 28 avril 2009, les résultats d’un essai clinique qui montrent une augmentation significative de l’espérance de vie des patients du groupe traité par ce vaccin, comparé au groupe placebo.

L’histoire du Provenge ne date pas d’aujourd’hui : il a déjà été évalué lors d’un premier essai clinique de phase III mais les résultats publiés en 2006 (1) ne montraient pas de différence significative quand au délai de progression de la maladie. Les patients du groupe traité avaient toutefois vécu quatre mois et demi de plus que ceux du groupe placebo, ce qui avait justifié la demande d’autorisation de mise sur le marché auprès la Food and Drug Administration (FDA) en 2007. Mais celle-ci l’avait refusée, malgré un vote de son comité consultatif de 13 voix « pour » et 4 voix « contre ». L‘agence américaine a demandé alors au fabricant Dendreon de procéder à un nouvel essai clinique incluant un plus grand nombre de patients et dont les critères d’évaluation devaient être modifiés.

Eu égard aux résultats de ce dernier essai, qui viennent donc d’être annoncés à Chicago, Dendreon entend soumettre avant la fin de l’année 2009, auprès de la FDA, le dossier de ce qui pourrait être le premier vaccin thérapeutique contre le cancer, disponible sur le marché. La FDA disposera de six mois pour rendre son avis.

Provenge est produit par le laboratoire Dendreon de Seattle, à partir des cellules présentatrices d’antigène du patient, qui sont préparées par exposition à la phosphatase acide prostatique (PAP), surexprimée par les cellules cancéreuses de la prostate. Une fois réinjectées chez le patient, ces cellules qui exposent à leur surface des morceaux de la PAP déclenchent une réaction immunitaire contre les cellules cancéreuses.

L’idée est séduisante, à suivre…

Dr Ioana Caron