Un nez regreffé à Gand après une morsure de chien
Publié par hammar le Février 19 2010 00:49:55
Le service de chirurgie plastique de l’hôpital universitaire de Gand a réimplanté avec succès la semaine dernière la moitié du nez d’une femme. depuis 1976, seuls cinq cas de réimplantation nasale ont été un succès dans le monde...

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Le service de chirurgie plastique de l’hôpital universitaire de Gand a réimplanté avec succès la semaine dernière la moitié du nez d’une femme. depuis 1976, seuls cinq cas de réimplantation nasale ont été un succès dans le monde.

Le service de chirurgie plastique de l’hôpital universitaire de Gand vient de réimplanter avec succès la moitié du nez d’une femme qui avait été défigurée par une morsure de chien. La partie du nez arrachée a pu être totalement récupérée, indique l’hôpital universitaire de Gand dans un communiqué.

L’intervention a duré près de cinq heures et s’est déroulée sous anesthésie générale. L’opération était très délicate car les tissus et les vaisseaux sanguins ont été déchirés par la morsure et ne sont généralement plus réparables. Chez la patiente en question, l’opération a réussi parce que les chirurgiens plasticiens ont pu retrouver un vaisseau sanguin dans le morceau de nez amputé. Ils ont pu le relier à un vaisseau sanguin de la partie arrachée.

Dans la littérature médicale, on recense depuis 1976 seulement cinq cas de réimplantation nasale réussie dans le monde. Un seul faisait suite à une morsure de chien. Les autres réimplantations ont été exécutées après une amputation nette du nez suite à laquelle il est plus facile de trouver des vaisseaux sanguins sains.

La plupart du temps, les accidents avec un chien imposent une greffe de donneur, comme dans le cas célèbre d’Isabelle Dinoire, fin 2005, à qui il avait fallu greffer le nez et tout le bas du visage d’un donneur décédé. Selon le spécialiste de la greffe le professeur Benoît Lengelé, qui dirige l’unité de morphologie expérimentale de l’UCL à Bruxelles, c’est effectivement le traumatisme de la déchirure qui rend complexe le fait de relier la partie arrachée avec le visage abîmé. Par contre, les morsures sont moins destructrices que les blessures par le feu ou l’explosif, qui suppriment davantage encore le réseau sanguin sans lequel une greffe ou une réimplantation ne peuvent réussir, par manque de revascularisation.


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