Un laboratoire de médecine légale présente une analyse plus précise de l'ADN
Publié par Administrateur le Février 03 2008 10:53:23
BORDEAUX (AFP) - Un laboratoire bordelais d'hématologie légale a mis au point un nouvelle méthode d'analyse des traces ADN, qui permet désormais d'effectuer des recherches d'empreintes génétiques à l'échelle cellulaire, a expliqué samedi à l'AFP son directeur, le Pr Christian Doutremepuich.
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BORDEAUX (AFP) - Un laboratoire bordelais d'hématologie légale a mis au point un nouvelle méthode d'analyse des traces ADN, qui permet désormais d'effectuer des recherches d'empreintes génétiques à l'échelle cellulaire, a expliqué samedi à l'AFP son directeur, le Pr Christian Doutremepuich.

Spécialisé dans les empreintes génétiques et "l'identification de traces ou de personnes", le laboratoire a adapté une méthode utilisée en cancérologie, qui ouvre la possibilité "de changer d'échelle", puisque désormais, on pourra établir un profil génétique à partir d'une à 20 cellules, au lieu de plusieurs dizaines auparavant, a précisé le Pr Doutremepuich.

A condition que les cellules ne soient pas trop dégradées, "cela permet de travailler sur des quantités très faibles (de cellules), même si cela ne permet pas encore d'obtenir des résultats dans toutes les situations", a-t-il ajouté.

"Il y aura des conséquences sur les techniques de prélèvements", qui devront être "très rigoureuses", afin de ne pas altérer la qualité des échantillons, a poursuivi le professeur. Selon lui, dans les années à venir, il est toutefois probable que les scientifiques pourront parvenir à "faire parler" des cellules dites "dégradées" ou "réfractaires".

Présentées vendredi à 140 professionnels (magistrats, techniciens de scènes de crimes, etc), cette méthode a rencontré "un énorme intérêt de la part des enquêteurs", selon son instigateur, directeur du laboratoire qui a notamment travaillé sur l'identification des 152 victimes françaises du crash d'un avion en août 2005 au Venezuela.

Le procédé, qui fait intervenir une microdissection de la cellule associée à un rayon laser, a subi un protocole de validation de trois ans avant sa présentation officielle.