Le corps inhibe la croissance des tumeurs pendant la journée
Publié par Administrateur le Octobre 12 2014 22:17:40
Les tumeurs pourraient croître plus rapidement au cours de la nuit, selon une étude menée par des chercheurs et publiée dans la revue « Nature Communications »...

Nouvelles étendues
Les tumeurs pourraient croître plus rapidement au cours de la nuit, selon une étude menée par des chercheurs israéliens et publiée dans la revue « Nature Communications ». Pendant la journée, la croissance est inhibée naturellement par une hormone spécifique, ce qui suggère d’adapter le traitement pour administrer le médicament à certaines heures et obtenir ainsi une meilleure efficacité.

Dans leur étude, les chercheurs de l’Institut des sciences Weizmann, à Rehovot, ont examiné deux récepteurs présents à la surface des cellules. Le premier, le récepteur du facteur de croissance épidermique (epidermal growth factor receptor, EGFR) favorise la croissance et la migration des cellules. Le second se lie à une hormone stéroïde appelée glucocorticoïde. Les glucocorticoïdes jouent un rôle dans le maintien des taux d’énergie de l’organisme au cours de la journée. Pendant la nuit, leurs taux diminuent. L’équipe a donc cherché à déterminer si cela avait un effet sur l’EGFR. Lors d’essais menés chez des souris, ils ont constaté que l’activité de l’EGFR augmentait en effet la nuit et diminuait pendant la journée.

Les chercheurs ont également découvert que cela influait sur la croissance des cancers qui utilisent les récepteurs de l’EGF pour croître et se propager. Ils ont administré à différentes heures de la journée un médicament anticancéreux particulier, destiné à inhiber l’EGFR, chez des souris qui présentaient des types de cancer adaptés. Les résultats ont révélé des différences significatives de taille des tumeurs dans les différents groupes de souris, selon qu’elles avaient reçu le médicament pendant les heures de sommeil ou d’éveil. Les résultats expérimentaux suggèrent que c’est bien la montée et la chute des taux de stéroïdes glucocorticoïdes qui freinent ou favorisent la croissance du cancer.

« Cela semble être une question d’heure », déclare l’auteur de l’étude, Yosef Yarden. « Ce que nous proposons n’est pas un nouveau traitement, mais plutôt un nouvel horaire de traitement pour certains médicaments actuels. »